Après tout cela (voir La Palma PANPAN), passons à une partie plus agréable de notre quinzaine sur la magnifique île de La Palma ! Elle est une de nos favorites.
Plus de réparations (…euh, agréable ?)
El Chopo, le seul shipchandler de Santa Cruz, s’est avéré être un bon endroit pour obtenir les derniers articles techniques nécessaires avant un long moment. Et nous avons été extrêmement chanceux de trouver une commande de vitesse de remplacement que Jean-Luc a monté en un jour ! Nous avons également remplacé un pare-battage perdu, acheté une lance supplémentaire pour le harpon et d’autres accessoires de pêche, des cordes, des fusibles, des ressorts très solides pour nos amarres et d’autres pièces pour… environ 800 francs ! Ouch !
Enfin profiter de l’île La Palma
Après quelques jours de travail sérieux et d’école, nous avons loué une voiture pour 4 jours. Nos journées ont été bien remplies, toujours en mouvement. Le sud nous a gâté avec ses copies de poteries guanche fabriquées traditionnellement par un vieil artisan dans un vieux moulin à vent, ses pittoresques salines et le magnifique phare de la pointe sud. De plus, une fois passé le point le plus méridional séparant la mer agitée de la côte sud-est des eaux calmes de la côte ouest, nous avons traversé d’interminables plantations de bananes.
Le plus jeune volcan des Canaries
Ensuite, sur la côte ouest, nous avons été fascinés, mais aussi touchés, par le résultat de l’éruption volcanique la plus récente des îles Canaries, celles de la Cumbre Vieja, qui a eu lieu entre septembre et décembre 2021. Les laves et les cendres ont recouvert 10 % de l’île et ont détruit de nombreuses habitations et bananeraies. En outre, il a transformé toute une zone touristique (avec l’une des rares plages de sable) en une ville fantôme, car il a y toujours encore des émanations de gaz toxiques! Par ailleurs, il est très intimidant de conduire sur une route nouvellement construite où l’on n’est pas autorisé à descendre de la voiture, car la lave est encore chaude !
En amont du volcan, nous nous sommes promenés sur un sentier qui traverse les cendres de lave, où les troncs brûlés des pins se dressent dans les cendres noires, de nouvelles branches poussant dans toutes les directions. De loin, on aperçoit le sommet du volcan qui fume toujours légèrement…
Montagnes et forêt de lauriers
Comme Teneriffe et La Gomera, le nord est également couvert d’épaisses forêts semi-tropicales appelées Laurisylve, endémiques de la Macaronésie sur la côte exposée aux alizés. Nous en avons profité pour faire de magnifiques randonnées. Les routes y étant plus sinueuses qu’en Suisse, il nous a fallu un temps invraisemblable pour arriver au sommet de Las Muchachas, la plus haute montagne de l’île et crête volcanique, où se trouve l’un des observatoires les plus importants de l’hémisphère nord. Des scientifiques du monde entier viennent y étudier les étoiles et les planètes dans un ciel très dégagé et pur.
Santa Cruz de la Palma
Ce que nous avons fait également les derniers jours, c’est préparer le bateau et, plus apprécié, profiter de la capitale de l’île, Santa Cruz, à 3 minutes à pied de la marina (ce qui est un luxe !). Par coïncidence, nous sommes tombés sur un minuscule musée très intéressant sur l’histoire de l’éducation/l’école dans l’île, qui présente de vieux livres d’école, des agendas, des bureaux, des stylos et même des « outils de torture » (pour punir physiquement les enfants !…).
Santa Cruz est une ville animée avec une longue zone piétonne qui traverse le magnifique centre historique. De nombreux restaurants, snacks, cafés et bars y sont invitants. Nous n’avons pas pu résister à l’envie de passer une dernière soirée dans un charmant restaurant, avec un patio intérieur couvert de plantes, en compagnie de nos amis de Koutoubia, Nath et Teva. Au plaisir de les revoir sur les îles du Cap Vert 😉 Até já, se Deus quiser ! (mon premier essai en portugais… 😊)
D’ici là, deux autres arrêts sont prévus pour nous !