28 – La Palma, Isla Bonita – PANPAN
28 – La Palma, Isla Bonita – PANPAN

28 – La Palma, Isla Bonita – PANPAN

Et qu’elle est belle ! Cependant, nous ne pouvons pas vraiment dire laquelle des 6 îles canariennes visitées (sur un total de 7) nous avons préférée, car nous les avons toutes énormément appréciées. La Palma est certainement dans le haut de notre classement.

Mais tout a commencé par une petite (?) frayeur…

PANPAN, PANPAN, PANPAN

Si vous avez entendu parler des situations de stress en navigation, le fait d’entendre, de faire ou de recevoir un message de type « PANPAN » sur la radio VHF signifie un problème sérieux et attire l’attention de tous ceux qui se trouvent dans le rayon de portée de la VHF… C’est l’étape avant le MAYDAY !

Mais commençons par le début : nous avons fait une traversée fantastique de La Gomera à Santa Cruz de La Palma, 45 milles au près, 20-25 nœuds de vent, à une vitesse constante de 6,5-7,5 nœuds. Arrivés devant le port de Santa Cruz, nous avons roulé le génois (voile d’avant) et comme toujours, avant d’affaler la grand-voile, nous avons démarré le moteur au point mort pour des raisons de sécurité (le bateau peut plus facilement être maintenu stable dans le vent avec le moteur pour faciliter les manœuvres). Tout allait bien jusqu’à ce moment-là.

Appel à assistance

Nous nous sommes donc mis face au vent pour affaler la grand-voile, et comme le vent était fort, nous avons voulu aider au moteur, mais pas moyen de passer une vitesse, ni en avant, ni en arrière : la commande qui, en même temps, met des gaz soit avec la marche avant soit avec la marche arrière était bloquée en position neutre et nous ne pouvions pas la débloquer d’une quelconque manière ! C’est là que le stress a commencé!…

Avec le vent de plus en plus fort, nous dérivions rapidement vers la côte. La grand-voile, dont la surface pour la traversée avait été réduite avec 2 ris, n’assurait pas une vitesse suffisante pour faire virer le bateau. Nous avions déjà appelé le port commercial pour annoncer notre arrivée et demander l’autorisation de le traverser pour accéder à la marina qui est au fond du port commercial, en enfilade. Puis, stressés, nous avons rappelé, demandant d’abord de l’aide car nous ne contrôlions pas le bateau pour entrer dans le port. Ils nous ont répondu avec des tas de questions dans un anglais difficile à comprendre… Nous n’avions plus le temps pour des questions, alors j’ai insisté sur le fait qu’il s’agissait d’un message « PANPAN » et que nous avions besoin d’un TUG (un remorquage).

Le large plus sûr, escorte et tapis rouge (enfin… orange, voir photo !)

Nous savions qu’attendre de l’aide prendrait trop de temps et que nous finirions par nous échouer sur les rochers avant que le TUG n’arrive. Donc, à bien moins de 100 m des rochers et grâce à l’esprit clair de Jean-Luc, nous avons déroulé un peu le génois pour reprendre de la vitesse, virer de bord et prendre le large (plus sûr)… Le bateau remorqueur est arrivé en 15 minutes et nous a, dans un premier temps, remorqué jusque dans le port commercial puis, à l’abri des hautes jetées du port, nous a pris « à couple » à travers l’écluse de la marina. Nous n’avons jamais eu d’accostage aussi facile que celui-ci, ils ont tout fait !

Enfin à quai à La Palma

Les amarres organisées, le niveau d’adrénaline redevenu normal et les papiers d’assistance signés, nous étions heureux de quitter le bateau pour un moment et d’aller en ville pour quelques tapas. Le soir, en retournant au port, nous n’avons pas pu nous empêcher de suivre le son d’une musique et nous avons fini par fredonner et danser au son du jazz joué en live par un groupe local dans le centre historique de Santa Cruz. Quelle frayeur nous avons eue et comme cette musique était accueillante !

Il y aura une deuxième partie sur La Palma, que nous aurons le plaisir de partager avec vous prochainement, inch’Allah !

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