44 – Brésil – îles, Jacaré et carnaval
44 – Brésil – îles, Jacaré et carnaval

44 – Brésil – îles, Jacaré et carnaval

Avez-vous déjà regardé attentivement le Brésil sur une carte ? Vous rendez-vous compte de la taille du pays ? On pourrait en fait recouvrir l’Australie avec ce pays et y faire entrer 206 fois la Suisse, ou 16 fois la France ! Dans le peu que nous avons vu, nous avons découvert des paysages variés, une architecture intéressante, parfois fascinante, des gens très accueillants, des forêts très… pluvieuses ainsi que de nombreuses rivières. On y reviendra dans les prochains publications.

De Fernando de Noronha à Jacaré Marina (Joao Pessoa)

Enregistrement dans le pays et tickets de bus gratuits

Nous arrivons sur l’île Fernando de Noronha tôt le matin, quelques heures avant nos amis sur leur catamaran Touka. Nous découvrirons plus tard que cette île est une destination dont rêvent tous les Brésiliens pour de courtes vacances. Avant de descendre à terre, Jean-Luc se fait couper les cheveux… par moi ! Très courageux de sa part. Ensuite, nous allons à terre et réglons tous les papiers de douane et d’immigration. Les formalités sont pris en charge par un capitaine de port très sympathique et (presque !) polyglotte. En tout cas, il se donne de la peine !

Mais sans un Real brésilien, nous ne pouvons même pas aller au premier supermarché (ce qui est nécessaire après 9 jours et demi en mer) ou à une banque ou au moins à un bancomat… Nous trouvons la station de bus car nous n’avons pas envie de marcher 3 km par 35°C en plein soleil. On a certainement l’air un peu perdu jusqu’à ce qu’un monsieur très sympathique paie tous nos tickets de bus pour aller au premier village (Illika et Touka = 7 tickets !). Il ne veut pas être remboursé ni avoir nos euros… Nous sommes très reconnaissants. Cela présage bien de notre séjour au Brésil !

Magnifique, mais tout a un prix !

Les jours suivants, nous découvrons l’île de Fernando de Noronha en bus et à pied. Le sud de l’île est essentiellement une zone protégée, que l’on ne peut visiter que si l’on s’est acquitté d’un droit d’entrée dans le parc d’environ 70 € par personne (après avoir déjà payé une taxe environnementale de près de 20 € par personne à la capitainerie du port…).

En outre, l’accès à la plupart des plages est soit limité dans le temps et en nombre de personnes, soit ne peut se faire qu’en compagnie d’un guide. Or, les guides et les lieux sont complets des mois à l’avance – mais personne ne vous le dit avant que vous n’ayez acheté les billets d’entrée !

Nourriture chère

Nous dépensons l’argent très rapidement à Noronha : les produits d’épicerie et les restaurants sont très chers. Nous n’achetons donc que le strict nécessaire pour les 4 jours passés sur place et les 3 jours restants pour rejoindre Jacaré, notre destination sur le continent brésilien. Heureusement que le prix des caïpirinhas est ok…

Allons surfer

La côte sud, avec ses multiples baies, mais aussi la côte nord sont d’une beauté époustouflante avec leurs longues plages de sable. Avec beaucoup de plaisir, nous passons une journée entière à la plage et dans les vagues avec toutes sortes de planches que nous avions amenées avec nos annexes. Regardez la petite vidéo d’Alexander sur cette journée : https://www.youtube.com/watch?v=Nw5TzCSd84Y

Le moment le plus difficile a été celui où les deux hommes ont dû regagner les annexes ancrées au large car l’accostage aurait été trop périlleux en raison des vagues qui roulaient. Un peu inquiets, nous (femmes et enfants ainsi que tous les autres vacanciers sur la plage) les avons regardés se débattre dans le ressac et les vagues déferlantes. Après quelques tentatives, ils ont finalement réussi à embarquer chacun sur leur dinghy pour retourner au mouillage des voiliers (en faisant la course…) tandis que Margot et moi avons ramené les enfants au port en bus.

Arrivée à Jacaré

Nous avions décidé de ne pas aller plus au sud de la côte brésilienne que la marina de Jacaré (à Joao Pessoa). Les courants et les vents font qu’il est difficile de remonter vers le nord une fois passé ce point. La traversée s’étant passée 6 heures plus vite que prévue, nous ralentissons devant le chenal balisé de Cabedelo en attendant que le soleil se lève ; l’approche d’un lieu inconnu est toujours assez délicate dans l’obscurité en raison des nombreux filets de pêche, souvent pas signalés.

Finalement, nous jetons l’ancre près du ponton de la marina de Jacaré vers les 07.00. Jacaré signifie caïman en portuguais, mais on nous a tout de suite dit qu’il n’y a plus de caïmans ici. Par contre, nous voyons des petits singes dans les arbres de la marina – quelle surprise! – ainsi que des ânes et des chevaux qui circulent librement dans les rues autour du club, broutant ce qui traîne de-ci de-là !

Le club

Nous apprécions beaucoup l’atmosphère du club de la marina de Jacaré : un grand espace ouvert mais partiellement protégé de la pluie, avec des tables pour travailler ou pour déjeuner ou même, à certains moments, pour prendre une Caipirinha… Une petite bibliothèque avec des prises pour les ordinateurs et une connexion WIFI à tout moment. A disposition de tous : un grill, des hamacs et une petite piscine (malheureusement parfois inutilisable, sa couleur étant parfois très suspecte…) et quelques vélos rouillés, suffisants pour vous emmener au prochain mini-marché.

Tous les samedis matin, des enfants des environs viennent prendre un cours de capoeira. Tous les jours, des marins arrivent, se rencontrent, échangent des informations sur les visites, le prochain mouillage ou les prévisions de vent. Mais aussi des discussions sur les moteurs, les voiles, les batteries, les compresseurs, les générateurs et la recherche de solutions techniques…

Tout n’est pas amusant!

Nous avons dû faire face à un problème assez rapidement après notre arrivée : Alexander avait développé une infection sur un petit doigt et nous avons dû trouver un médecin. Évidemment, c’était le week-end… Mais quelqu’un a réussi à nous obtenir des antibiotiques (illégalement) qui n’ont malheureusement pas fait l’affaire, le dosage étant insuffisant.

Lundi, nous sommes donc allés à l’hôpital public (après avoir essayé d’obtenir un rendez-vous urgent dans plusieurs cliniques privées). Après quelques heures d’attente, nous avons obtenu un rendez-vous pour le lendemain matin de bonne heure. Tout s’est bien passé et nous avons été traités de manière très professionnelle et amicale. Et gratuite !…

Carnaval à Olinda

Nous prenons un taxi Uber et arrivons à notre « pousada », jolie maison d’hôtes dans le centre d’Olinda, un jour avant le jour d’ouverture du carnaval. Le but est de tout voir sans, puis avec le carnaval. Nous passons toute notre première journée à nous promener dans cette jolie ville historique, très colorée. Elle est étonnamment calme, mais c’est sans doute l’effet de la veille du carnaval ? De plus, tout le monde semble se préparer pour le grand événement, et nous nous retrouvons devant des musées fermés.

Le « jour d’ouverture » du carnaval n’est pas très spectaculaire à Olinda, mais il est tout de même animé. Des stands de nourriture et de boissons sont disséminés dans le centre historique de la ville et un concert live ainsi que quelques groupes costumés déambulent dans les rues sans organisation précise. Nous n’avons rien vu qui ressemble à la procession que nous connaissons du carnaval de Rio par la télévision. On nous informera plus tard que ce n’est pas très structuré à Olinda.

Mieux à Recife ?

Olinda est à quelques kilomètres seulement de la ville de Recife, qui compte 2,5 millions d’habitants et qui est également connue pour son carnaval. Nous réservons un hôtel pour une nuit dans le centre. Nous n’aurions pas pu mieux choisir : nous sommes situés exactement à côté du pont où se trouve le célèbre coq géant du carnaval !

Bon, le management de l’hôtel a tout de même essayé de nous refiler une chambre borgne, avec seulement un imposte qui donne sur une cour intérieure et les ascenseurs… Jean-Luc est alors redescendu très vite (mais alors vraiment très vite !) à la réception. Et quand il est très fâché, il parle soudainement couramment beaucoup de langues dont le portugais (avec de l’italien et de l’anglais…). Bref après quelques minutes de palabres assez bruyants, l’équipe de la réception s’est dit que ce n’était pas une bonne idée et on a reçu une nouvelle chambre, cette fois avec une vue parfaite ! Ça sert de parler le portugais …

Ca sent la transpiration!

Nous passons le reste de l’après-midi et la soirée dans la foule, allant de rue en rue, de stand en concert, puis au suivant. Je ne peux pas vraiment dire que nous avons apprécié d’être bousculés et de nous frotter à la peau transpirante de centaines de personnes inconnues, mais c’était certainement une expérience unique 🤣.

Shopping

De retour dans un monde très moderne, après tous ces mois passés au Sénégal, en Guinée-Bissau et au Cap-Vert, nous prenons même le temps de nous rendre dans un gigantesque centre commercial. On s’y perd ! Inexistant en Suisse ! Nous achetons des shorts, des t-shirts, des maillots de bain, des sous-vêtements – tout ce dont nous avons désespérément besoin.

De retour à Jacaré, nous avons quelques jours pour régler les questions relatives au bateau . Mais aussi de reprendre un certain rythme avec l’école et planifier nos voyages à l’intérieur des terres.

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