Des maisons colorées dans le Paraiba, des mocos (Kerodon rupestris !) sous des rochers géants, découvrir ce qu’a fait Niemeyer, se faire rincer dans la forêt amazonienne et des draps blancs au lever du soleil ! Peut-être que cinquante nuances du Brésil, ce n’est finalement pas assez?…
Road trip dans le Paraiba
Pendant 4 jours, nous parcourons l’État du Paraiba (plus grand que la Suisse !) dans une voiture de location, à la découverte de cette magnifique région. Notre voyage nous fait découvrir des paysages variés : des plantations de canne à sucre et de maïs, des collines couvertes de forêt tropicale secondaire, un plateau géologique en escalier où il pleut manifestement moins et qui nous mène à d’étonnantes formations rocheuses. Tout cela est parfois interrompu par d’immenses ranchs parsemé de bovins et de chevaux blancs ainsi que par des villages colorés possédant chacun leur propre usine de cachaça (une sorte de rhum). La cachaça – les amateurs de cocktails le savent – fait partie de la recette originale de la Caipirinha !
Un monde de canne à sucre
Nous visitons la ville multicolore d’Areia, au sommet d’une région couverte d’une importante végétation tropicale poussant sur une terre rouge et de nombreuses plantations de canne à sucre. Nous logeons dans une pousada étonnamment agréable et faisons une visite et une dégustation dans la pittoresque Cachaçaria de Triunfo. Les garçons ont eu leur part de sirop et de jus de canne à sucre. De plus, la plantation produisait également du chocolat…
La cachaçaria de Triunfo est comme un petit village: autour d’un étang pour distraire les visiteurs, plusieurs bâtiments/maisons/maisonnettes qui ont toutes chacune leur rôle. L’usine évidemment mais également un restaurant, un magasin de souvenirs. une chocolaterie, et même …
… une station d’essence ;-). Bref, ils ont le sens du business…
La canne à sucre est coupée et pressée
Le jus de canne est ensuite stocké jusqu’à la fin du processus de fermentation puis distillé dans ces cuves en cuivre.
Le restaurant de notre pousada à Areia.
A notre grande surprise, il y avait même une grande piscine. Malheureusement, la météo ne nous a pas permis d’en profiter autant que nous l’aurions souhaité.
Le vieux théâtre « Minerva », toujours à Areia, valait la visite! Inauguré en 1859, c’est le premier théâtre de l’état du Paraiba.
Nous avons fait une longue promenade dans le village en espérant visiter l’église. Malheureusement, comme très souvent au Brésil, elle était fermée.
Tous les villages du Paraiba sont très colorés. De mélanges parfois surprenants, mais toujours charmants!
The fifty shades of Brazil – toutes sortes de payages, de couleurs, d’atmosphères…
Par hasard, nous avons passé à côté d’une concentration de camions à chevaux, de 4×4,… Après nous être parqués, nous avons pu nous approcher de l’arène. Une compétition de cow-boys, au sens propre du terme, se déroulait dans cette enceinte. Les cow-boys doivent coucher une vache le plus vite possible, dans des limites définies.
Au milieu de nulle part: la ville de Campigna Grande, avec une architecture moderne parfois assez recherchée.
L’équivalent brésilien des « devil’s marbles » australien
En roulant vers le sud, on rencontre des zones de plus en plus arides, avec des altitudes supérieures à 400 m, ce qui est assez haut pour le Nordeste du Brésil, qui est, par ailleurs, plutôt plat. Ce que l’on visite dans cette région, ce sont les différentes formations rocheuses, dont l’une est exceptionnelle : le site de Pai Mateus, un haut lieu géologique, semblable aux fameux « Devil’s Marbles » (« billes du diable ») d’Australie. L’érosion a progressivement enlevé le sable mou et l’argile, ce qui a mis à nu les rochers ronds et leur a permis d’être perchés les uns sur les autres. Comme nous avons visité le site en fin d’après-midi, nous avons été gâtés par les couleurs spectaculaires du coucher de soleil.
Mocos et autres rochers
Le lendemain, nous voyons d’autres rochers, ainsi que des gravures rupestres indiennes appelées Pedra d’Inga. Tout au long de la journée, nous ouvrons l’œil pour apercevoir d’autres mocos (cavités rocheuses), des rongeurs assez gros qui vivent dans toute cette région. Nous en avions vu quelques-uns la veille et nous sommes impatients de voir de plus près ces animaux timides. Nous y parvenons, mais malheureusement, malgré tous nos efforts, nous n’arrivons pas à prendre une bonne photo. Pour vous donner une meilleure idée : https://fr.wikipedia.org/wiki/Kerodon_rupestris
La pluie ininterrompue du 4ème jour nous motive à rentrer à Jacaré Marina plus rapidement que prévu, car les visites des côtes et des plages ne sont pas vraiment agréables lorsqu’il pleut. Bonjour la saison des pluies !
Après une longue piste de terre, pleine de nids de poules, nous sommes arrivés à Pai Mateus, un site géologique localisé sur une propriété privée. Notre guide, à nouveau, parlait parfaitement… le portuguais… On a réussi à lui arracher quelques informations techniques… Finalement, c’était très beau!
On a eu de la chance avec le temps: le jour d’avant et le suivant étaient pluvieux! Nous avons donc pu profiter de magnifiques conditions et des ambiances de tombée de jour splendides.
Le vent, la pluie ont érodé les terres autour de ces rochers. Quelques-uns ont servi d’abris pour la population Cariri, il y a 10’000 ans env. On peut encore deviner quelques peintures rupestres.
Les garçons se sont fait plaisir…
Le coucher du soleil sur le site de Pai Mateus.
L’eau de pluie se rassemble dans quelques cuvettes et la nature s’en empare immédiatement.
Un autre site géologique dans la même région: Saca de Lá. Le très fier, très enthousiaste et très et sympatique propriétaire du site, là aussi privé, Amilton. Il s’est vraiement donné beaucoup de peine pour s’exprimer en anglais et nous transmettre partie de son savoir séculaire.
Chaque fois nous sommes surpris de voir ces iguanes nous passer assez nonchalement à côté!
Le propriétaire et guide, Amilton, nous montre tout ce que la nature de sa région peut offrir en terme de survie: plantes médicinales, cactus comestibles ou déshydratants,… Ici un cactus qui, une fois pelé, permet de manger sa chair, semblable au concombre. Cela fait plusieurs générations que sa famille est installée sur ces terres.
Le site de Saca de Là – ces rochers n’ont pas été empilés, mais sont le résultat de millions d’années d’érosion.
Une autre pousada équipée d’une petite piscine.
On les a également vues dans leur contexte naturel : les tortues à pattes rouges.
En suivant un panneau indicateur improbable, nous avons rencontré un autre site géologique particulier. Ca avait vraiment l’air bricolé, mais après avoir payé quelques reais, …
… on a été accompagné par le vieux maître des lieux et son chien qui nous suivait. Lequel des deux était le plus maigre est toujours débattu…
Finalement, nous sommes arrivés au sommet de rochers suffisamment hauts pour nous permettre d’embrasser toute la région. Magnifiques vues….
Pendant que nous marchions avec Monsieur, Madame préparait le repas. On a eu droit à un repas vraiment local: farofa (comme toujours), haricots rouges, des pâtes, du riz,…
… pattes de poulet, foies de poulets, d’autres trucs non-identifiés! On a tout goûté mais pas tout aimé…
A Pedra de Inga, des rochers gravés d’écritures et d’images (ça s’appelle des petroglyphes) d’une civilisation ancienne, le long d’une rivière. Sont représentés des animaux, des fruits et une constellation d’étoiles. L’âge du site est estimé à 5’000 ans env. Quant au sens des inscriptions, ce n’est pas très clair.
Les barrages sont importants, même (surtout?) dans un pays où la saison des pluies apporte des volumes d’eau inimaginables.
Brasilia de jour
Quelques jours après l’anniversaire d’Alexander, que nous fêtons dans un bon restaurant avec un « buffet à discrétion » à Joao Pessoa, nous prenons l’avion pour Brasilia. La pousada (petite maison d’hôtes) choisie est très jolie et, à 1000 m d’altitude, nous apprécions aussi les températures un peu plus fraîches ! Nous n’avons qu’une journée pour visiter la capitale du Brésil et nous commençons par la haute antenne de télévision qui nous permet d’avoir une vue d’ensemble de l’impressionnante structure de la ville. Nous en avions eu un aperçu lors de l’atterrissage la veille… waouh !
Brasilia de nuit
Là où il n’y avait rien du tout, la ville a été planifiée par l’architecte Niemeyer et construite en moins de 4 ans. Nous sommes stupéfaits par l’architecture, le design de la ville et la fluidité de la circulation grâce à un plan de rues bien pensé, qui n’autorise pas les routes à double sens. Mais le plus beau arrive plus tard dans la journée : nous traversons tout le centre-ville en taxi, de nuit. Les bâtiments illuminés sont tout simplement fabuleux !
Notre pousada à Brasilia. On l’a peu vue de jour dans la mesure où on est parti très vite visiter la ville.
La vue du haut de la tour de la télévision sur l' »axe monumental », axe routier principal de Brasilia.
Les clichés touristiques sont très populaires au Brésil. Chaque ville d’une certaine taille a son « I love »-photo shooting place.
Central avenue parc où de nombreux arbres sont replantés.
Le terminal de bus de Brasilia, toujours bien fréquenté.
L’esplanade des bâtiments administratifs des différents ministères, le long de l’Axe Monumental. Identiques de part et d’autre de l’axe . Même bâtiments, même taille, même look: pas de jaloux !….,
L’impressionnant Ministère des affaires extérieures.
L’Assemblée Nationale, aussi dessinée par Oscar Niemeyer et sous protection de UNESCO.
Le musée d’Art également dessiné par Niemeyer….
… ainsi que la cathédrale de Brasilia.
A l’intérieur de la cathédrale.
Près de notre pousada (en fait localisée dans le quartier des ambassades), quelques supermarchés sont vraiement impressionnants. La présentation des marchandises est incroyable. Il faut dire que le prix va avec, d’autant que beaucoup de produits exclusifs y sont vendus: chocolat suisse, fromages français, citron de Sicile,…
L’inoubliable « basilique bleue », le sanctuaire de Don Bosco, patron de la ville. Sa conception est de l’architecte brésilien Naves.
De nuit, les bâtiments prennent encore une autre dimension…
Changement de décor !
Equipés de chaussures de randonnée, de pantalons longs et de chemises légères, nous prenons l’avion de Brasilia à Santarem, qui se trouve dans la région du Para et fait partie de la forêt amazonienne. A 25 km de Santarem, dans le village de Alter-do-Chao, nous sommes accueillis dans la pousada privée de Janicke à – un endroit où l’on voudrait rester pour toujours. Sur pilotis, cette petite maison confortable de deux étages dispose de tout ce dont vous avez besoin, y compris sa propre tarentule (ou peut-être deux au-dessus de la table à manger sur la terrasse), des singes et, de temps en temps, des paresseux.
Nous avons des échanges chaleureux avec notre sympathique hôte norvégienne. Elle nous montre même comment réaliser ses magnifiques mandalas attrape-rêves (dream catchers).
Plages hippies
La première chose à faire est d’acheter des hamacs car nous avons l’intention de dormir dans la jungle et de prendre le bateau pour 3 nuits jusqu’à Belém (oui, il faut apporter son propre hamac !). Nous prenons le bus pour Santarem et réalisons que le petit village d’Alter-do-Chao est vraiment le meilleur endroit pour visiter cette région. Santarem est une grande ville, et nous n’avons pas ressenti le même esprit qu’à Alter-do-Chao. Le village a une atmosphère un peu hippie, avec un joli marché central et des plages de sable blanc tout autour. Avant de voir ça, je ne m’imaginais pas trouver des plages au milieu de l’Amazonie !
Une courte mais raide randonnée nous amène sur une petite colline surplombant le lac vert et la rivière Tapajos, affluent de l’Amazone. Nous avons la chance de voir les plages. Normalement, à la saison des pluies, le niveau de l’eau est censé être plus élevé et recouvrir la plupart des plages. Le climat déréglé…
On survole la région Para-Amazonienne.
Notre guesthouse Recanto Shanti (Shanti étant aussi le nom de notre voilier sur le Léman!). Parfaitement adapté à nos souhaits. Heureusement que la terrasse était largement couverte: quand il pleut, c’est par seaux!
La mygale, au-dessus de la table de la terrasse, là où nous avons toujours mangé, était comprise dans le prix… Une fois qu’on l’a découverte, on a régulièrement contrôlé qu’elle était bien en place et non tombée (ce qui arrive apparemment assez fréquemment!…).
La production d’attrape-rêves d’Alexander et Catherine, suite à quelques heures de formation données par notre hôtesse Janicke.
Les garçons avaient une chambre au premier étage, avec également une terrasse couverte. Selon la chaleur, ils en ont profité pour dormir soit sur le canapé soit dans un hamac. Avec les moustiques…
Artisanat amazonien, très coloré et schématique.
La vue sur le Rio Tapajo, depuis une butte que l’on a eu le plaisir d’escalader à Alter-do-Chao. Cet affluent de l’Amazone est à lui seul beaucoup plus large que le lac Léman à sa plus grande largeur…
Hawai 11200 km… un bout…
Quand il pleut, … il pleut! Après une marche, on a de justesse résussi à se mettre à l’abri de quelques cabanes de plage. Il pleut tellement fort, qu’on entend la pluie arriver de loin…
Les plages d’Amazonie! Eau douce et plage de sable doré à Alter-do-Chao.
Nuit dans la jungle
Après avoir traversé le Paraiba et Brasilia avec nos misérables connaissances en portugais (ici presque personne ne parle d’autre langue), nous sommes déterminés à avoir un guide qui parle soit l’anglais, soit le français ou au moins l’espagnol. Nous faisons finalement un tour de 2 jours avec 2 guides : un brésilien et un… suisse-brésilien ! Après plusieurs arrêts, ils nous emmènent en bateau sur un magnifique lac vert jusqu’à la « Forestal Encantada » (Forêt Enchantée) et, après une courte marche, jusqu’à l’abri où nous accrochons les hamacs pour la nuit.
Ensuite, profitant de l’ambiance de la jungle, nous faisons un feu de camp, grillons nos légumes et nos saucisses et buvons le vin de cupuaçu que nous avons acheté à un Allemand qui a construit sa maison à distance dans la jungle. Nous découvrons le lendemain qu’il vend d’autres produits de sa fabrication, comme du « chocolat cupulé », des sirops, des confitures et des jus. Pour en savoir plus sur le cupuaçu, cliquez sur le lien suivant : https://en.wikipedia.org/wiki/Theobroma_grandiflorum
Les moustiques – les animaux sauvages
Les sons de la nuit sont étonnants. Beaucoup de sons d’animaux que l’on ne voit jamais (singes hurleurs, grenouilles, hiboux…). Pendant la nuit, nous n’avons heureusement pas beaucoup de pluie, mais nous nous battons en vain contre les moustiques au début de la nuit, puis nous abandonnons ! En mangeant notre petit déjeuner, les guides nous disent qu’ils n’ont jamais eu autant de moustiques et une aussi mauvaise nuit…
Dans la matinée, nous nous promenons jusqu’à un iguarapé (une petite crique ou rivière) où nous pouvons nous baigner et nous frotter la peau avec le sable fin de la rivière, avant de lever le camp et de prendre le chemin du retour.
Randonnée dans la jungle
Un autre jour, nous prenons un guide norvégien-brésilien pour une excursion d’une journée. Promenade en bateau, randonnée de 4 heures dans le parc national de Jamaraqua, à travers la forêt tropicale… Et il pleut ! A seaux ! Malgré le fait que nous marchions sous les arbres et que nous portions des vestes de pluie, sans aucun abri pour nous arrêter, nous sommes intensément lavés pendant environ 1 heure. Juste au moment où nous sommes à nouveau plus ou moins secs, nous sommes à nouveau douchés ! Mais on s’en moque, les températures sont si élevées…
Au cours de notre promenade, nous voyons plusieurs grenouilles venimeuses ainsi que des centaines de papillons, d’oiseaux et quelques singes. Nous avons à nouveau la chance de nous baigner dans un iguarapé cristallin. De retour au point de départ, nous prenons un repas typique à base de poisson de rivière, probablement du tilapia. Puis nous reprenons le bateau et sommes rincés à nouveau. Mais cette fois en remontant vers Alter-do-Chao contre le vent, les vagues et le courant pendant plus de deux heures…
Station d’essence et de diesel flottante. Avec (presque) les mêmes produits vendus dans le shop que chez nous: chips, cacahuètes, sodas…).On y a fait le plein avant notre sortie de 2 jours avec la pirogue et nos 2 guides locaux.
Quand on quitte le fleuve et qu’on s’enfonce dans les petits bras de rivières, ça devient magique et magnifique.
Dans la « Forêt Enchantée », pas de moteur autorisé. Et notre guide (on s’y perdrait irrémédiablement!), fait avancer sa pirogue dans un silence absolu pour ne pas effrayer la faune.
Un arrêt pour laisser les garçons grimper sur un arbre. Ils sont revenus très vite quand ils ont réalisé que le tronc était infesté de fourmis qui les attaquaient!…
Toujours la « Forêt Enchantée ».
Nos 2 guides. Ils emportent le ravitaillement (partiel) et leur chat à chaque fois. Et, dans la jungle, ce-dernier ne boude pas son plaisir! En tout cas, il en a autant que les clients.
Notre guide brasilo-suisse, Kadu. Comme très peu de brésiliens parlent une autre langue que la leur, nous étions très heureux de l’avoir rencontré. Il a pu répondre à nos questions dans une langue que l’on comprenait bien: le Berndütsch!
La pirogue qui nous a transporté au lac vert. Une fois assis, on est fermement prié de ne plus bouger: très étroites, elle peuvent chavirer très vite. Le placement des gens se fait donc dans le sens de la longueur ainsi que de la largeur pour assurer une répartition des poids optimale.
Où le producteur de « vin » allemand a sa maison, un petit bras de rivière passe devant chez lui.
Notre abri pour la nuit. On y a suspendu nos hammacs, fait du feu, grillé ce que nous avions amené à manger.
Aucun jaguar ne va s’approcher de nous tant que le feu brûle. On espérait que cela marcherait également pour les moustiques,… mais on a bien dû constater que non!
Quand on a les yeux ouverts, on découvre beacoup de choses ou créatures.
Un bain rafraîchissant dans un « iguarapé » (petite rivière) proche de notre camp. Quand on en sort, l’enjeu est de se rhabiller au plus vite et de mettre du répulsif à moustiques!
Vue panoramique sur la forêt amazonienne depuis un somment lors de notre marche au Parc National de Jamaraqué.
Ces lianes sont appelées « monkey ladders », les échelles des singes.
Celui-là n’en a pas eu besoin. On n’est pas sûr du type de singe. Sauf que l’on sait que ce n’est pas un singe hurleur. Si vous avez une info, merci de nous le faire savoir…
Une minuscule grenouille venimeuse, un dendrobate. On a failli avoir Oliver empoisonné: il avait commencé, avec l’assentiment du guide, à grimper le long d’une liane quand il l’a vue. Sachant que certain de ces dendrobates peuvent être très dangereux voire mortels, il a lâché la liane et sauté à terre.
Beaucoup de papillons.
Les trésors de la jungle que des habitants du Parc National de Jamaraqué nous ont fait en l’espace de quelques minutes avec des feuilles de palmiers.
Pas de croisière fluviale
Finalement, nos hamacs n’ont jamais servi pendant les trois jours de voyage sur l’Amazone et le Para jusqu’à Belém. Nous avons décidé que notre expérience des rivières et des bateaux ne pouvait pas être améliorée par une croisière lente et inconfortable, avec de la mauvaise nourriture, d’intenses bruits de moteur, de la musique à longueur de journée et … une promiscuité très importante : ces bateaux sont pleins comme des œufs ! Et l’Amazone est si grand qu’on ne voit presque pas les deux rives, donc il n’y a aucune nature particulière à observer…
Nous continuons à naviguer
De retour à la marina de Jacaré, nous avons encore quelques jours pour nous préparer à naviguer. Le technicien du frigo doit revenir car le congélateur a de nouveau cessé de fonctionner pendant notre absence. Ce qui veut dire que nous devons jeter pas mal de nourriture… une fois de plus !
Nous avons prévu de nous arrêter après deux jours de navigation, sur la côte nord, à l’entrée d’une rivière. Mais en arrivant à marée basse, en fin de nuit, avec peu de fond, nous considérons qu’il n’est pas sûr d’y entrer. Nous continuons donc à naviguer et, finalement, ne nous arrêtons pas avant d’arriver sur l’île de Lençois, après 7 jours de navigation pas tout-à-fait planifiée.
Lençois, « les draps »
Nous arrivons tôt le matin et nous nous dirigeons vers le mouillage entre les îles avec la marée montante qui peut atteindre jusqu’à 3 mètres à cet endroit. Le nom vient des dunes de sable blanc, Lençois signifiant « draps » en portugais. Elles sont très belles et en les parcourant, on se sent vraiment seul au monde. Le silence est complet et, si vous écoutez attentivement, vous pouvez même entendre le sable bouger avec le vent.
Quelques vaches paissent au pied de la dernière dune, où, à la saison des pluies, l’eau douce s’accumule et permet à une prairie de pousser sur un sol boueux. Des ibis rouges se rassemblent dans cette zone et apportent une couleur supplémentaire au contraste blanc et bleu-vert de la mer et des dunes.
En navigation, nous ne nous baignons normalement pas. Sauf quand il y a vraiment peu de vent. Ce qui ne veut pas dire que le bateau n’avance pas… Dans ce cas, on traîne de toute manière un long bout dans la mer et une personne reste sur le pont à surveiller…
A l’aube, nous arrivons à l’ancrage de l’île de Lençois.
Beau cadre pour Illika…
Nos traces lors de « l’ascencion » des dunes.
Le Brésil est tellement divers. Ici, les dunes de la petite île de Lençois avec quelques « gouilles » d’eau douce à leur pieds. Une poignée de pêcheurs y vivent avec leur famille et quelques vaches en pleine liberté…
Avec l’équipe de Touka, nous sommes à la recherche de l’arbre aux ibis rouges! Nous nous enfonçons avec nos dinghies dans de petits bras de rivière. Nous ne l’avons jamais trouvé mais on s’est bien amusés. Comme on le voit, Christophe est debout dans très peu d’eau, en train de désensabler le moteur de son annexe…
Quelques ibis rouges devant le village de Lençois. Un contraste de couleur magnifique.
Les pêcheurs échouent leurs barques à marée haute et attendent la prochaine pour repartir à la pêche.
Quand nous sommes allés visiter le village, nous sommes arrivés à marée haute. Pour retourner, il a fallu les tirer jusqu’à la mer…
Pour suivre l’évolution d’une rougeur à la jambe d’Alexander, nous avons marqué le contour de la zone douloureuse. Cinq jours plus tard, après une visite à l’hôpital de Soure peu fructueuse, il s’est avéré que c’était un gros abcès dû à une piqûre qui s’est infectée. Il a littéralement explosé (sous ma « délicate et insistante » pression…) et s’est vidé à gros bouillons!… Vraiment impressionnant!
Prochaine étape : l’hôpital
Le village se compose de quelques maisons, où vivent quelques familles de pêcheurs. Ce n’est pas là que l’on trouvera un supermarché… Malheureusement, nous n’avons pas non plus pu goûter à leurs délicieuses crevettes, car elles n’allaient pas arriver avant quelques jours. En fait, nous avons été obligés de partir pour nous rapprocher de la civilisation et d’un hôpital, car une autre infection s’est développée sur la jambe d’Alexander. Nous sommes donc partis au bout de 2 jours pour nous rapprocher de Belém, au cas où la situation d’Alexander devenait hors de contrôle. Arrivés à Soure après 2 jours de navigation (à environ 40 miles de Belém), sur la rivière Para, nous sommes allés directement au petit hôpital.
À suivre…
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4 commentaires
Nathalie
J’espère qu’Alexander s’est remis de sa blessure et que tout le monde est en forme! Merci pour ces récits qui semblent venir d’une autre vie ou planète!
J’espère qu’Alexander s’est remis de sa blessure et que tout le monde est en forme! Merci pour ces récits qui semblent venir d’une autre vie ou planète!
Tout va bien pour Alexander et le reste de la famille, j’espère vous de même sur votre voyage incroyable! Merci pour le partage xxx
Bravo pour ce merveilleux voyage ! Que de découvertes et de variété que vous pouvez vivre en famille. Un rare privilège.
Merci Louis poir ton feedback! Oui nous avons effectivement la chance.
A bientôt sur le terrain!