48 – Le Suriname et son méli-mélo culturel
48 – Le Suriname et son méli-mélo culturel

48 – Le Suriname et son méli-mélo culturel

À quoi ressemblent les habitants du Suriname ? Nous reviendrons sur cette question un peu plus loin. Comment nous faisons l’expérience d’un fascinant mélange de cultures, goûtons des plats épicés et écoutons du néerlandais tout au long du voyage ! Et on est toujours à la recherche de caïmans…

Le River Breeze à Domburg

Nous arrivons devant le chenal balisé du fleuve Surinam et avons juste le temps de nous y glisser à l’abri de la mer, alors que la marée est encore montante. Il fait presque nuit lorsque nous jetons l’ancre. Avec la marée montante du lendemain, nous continuons à remonter le fleuve sur 20 milles nautiques (4 heures de navigation), en passant à côté d’une grande épave de la Seconde Guerre mondiale au milieu du fleuve.

Les marins (principalement) hollandais déjà ancrés à la marina de Domburg nous accueillent chaleureusement. Ils nous aident à nous amarrer à une bouée, ce qui est délicat, surtout avec le fort courant existant à ce moment. Plus tard, nous nous retrouvons tous au restaurant de la marina , le « River Breeze restaurant » pour une pizza et une bière. Ce joli endroit avec vue sur la rivière devient presque notre deuxième maison pour quelques semaines.  

Pour le plus grand plaisir des garçons, la marina de Domburg dispose d’une piscine, dans laquelle ils passent beaucoup de temps, même si c’est parfois sous la pluie. Souvent, je dois attendre qu’ils mettent fin à une bataille d’eau avec papa, en essayant (plutôt en vain !) de le noyer. Ils y avalent beaucoup d’eau…

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On essaye de visiter

Difficile sans argent liquide !…. Les cartes de crédit européennes étant très peu acceptées dans les magasins ou les restaurants, nous devons nous procurer de l’argent liquide dans des distributeurs à billets. Problème : nous arrivons au moment où les salaires sont versés. Conséquence : soit des dizaines de personnes font la queue pour obtenir de l’argent, soit le distributeur est vide ! Lorsque nous en trouvons enfin un, nous découvrons que la machine n’accepte de donner que 4’000.- Surinam Dollars (103.- £, 118.- CHF) à la fois… en billets de 100 SRD (2.58 £, 2.96 CHF).  Aussi, lorsque vous obtenez de l’argent, vous sentez dans votre poche ou dans votre portefeuille que vous avez réussi dans votre chasse…

C’est donc chargés de billets que nous louons une voiture pour les jours suivants. Nous ne sommes pas sûrs si notre loueur de voiture ne loue pas simplement sa propre voiture ou celle de son voisin… mais nous n’avons jamais eu une voiture dans cet état – mais elle roule 😉, et elle n’était vraiment pas chère. On ne peut pas tout avoir…

En roulant à gauche, comme en Angleterre, nous relevons le défi des routes étroites, cahoteuses et souvent boueuses. Nous explorons la région et la capitale du Surinam, Paramaribo, pendant plusieurs jours. La célèbre et extraordinaire cathédrale en bois et la forteresse de Paramaribo valent vraiment la peine d’être visitées. Nous nous rendons également au marché et dans le centre historique dont l’architecture ressemble un peu à celle des Pays-Bas, avec des maisons de style colonial plutôt usées au milieu de bâtiments modernes (plutôt laids).

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Moustiques et caïmans

Notre visite de l’intéressant musée en plein air de New Amsterdam (les ruines d’une forteresse transformée et prison) et le nombreuses informations sur la façon dont le Surinam était peuplé, a malheureusement été interrompue par des millions de moustiques qui nous ont attaqués ! Ils ne semblent pas se soucier de l’anti-moustique… ou alors les moustiques locaux ont un goût différent des brésiliens…

Un soir, nous prenons le canot pneumatique pour remonter la rivière sur 6 NM env., avec chemises blanches et manches longues et en sentant terriblement l’anti-moustique, pour espérer voir enfin des caïmans. C’est une belle soirée, pour une fois sans pluie, et nous naviguons dans des bras de rivière secondaires tranquilles puis dans un lac peu profond. Nous pensons que c’est l’endroit idéal pour voir des caïmans. Mais nous n’en trouvons aucun et rentrons dans la nuit noire.

Notre seule vision d’un caïman est très courte, mais intense : en conduisant le long de la route probablement la plus importante du Surinam, avec des fossés d’eau des deux côtés de la route, comme partout où nous avons roulé, un caïman traverse la route d’une manière « caïmaniquement » très décontractée. Nous devons freiner brusquement pour éviter le choc. Nous voyant sortir de la voiture, il a pris peur et fini de traverser la route, cette fois à toute allure pour se retrouver dans les hautes herbes de l’autre côté. D’accord, il n’était pas énorme (environ 1,4 m) mais nous avons vu plus que seulement des yeux qui brillent, de nuit à la lumière des torches…

Sheep, le paresseux

Nous prolongeons notre séjour au Surinam de quelques jours car nous avons finalement obtenu un rendez-vous au centre de réhabilitation des paresseux. Comme ils n’accueillent normalement leurs animaux que pour quelques jours afin de s’assurer qu’ils vont bien avant de les relâcher dans la forêt, il n’est pas garanti que nous soyons en contact étroit avec les animaux.

Malheureusement, nous ne sommes pas autorisés à voir le bébé fourmilier ou le bébé paresseux qui ont été recueillis, mais on nous montre une vidéo. Finalement nous rencontrons Sheep, le paresseux, qui passe son temps libre dans la forêt 🥰. Nous avons eu toutes les peines du monde à le découvrir. Les explications que l’on a reçues au centre sont intéressantes mais clairement, on aurait aimé voir l’animal de plus près…

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Les habitants du Suriname

Choisissez n’importe quelle couleur, n’importe quelle forme et n’importe quelle façon de parler… Il n’y a pas de groupe ethnique majeur, pas de religion principale : amérindien, blancs, noirs, indiens ; chinois, musulman, hindou, chrétien,… Quel est le problème ? Les Surinamais sont fiers de leurs différences culturelles, tout le monde se mélange, participe aux célébrations religieuses des autres et transmet sa langue (au moins oralement), ses traditions et sa cuisine de génération en génération. 

La plupart des Surinamais sont des descendants d’esclaves et de travailleurs amenés d’Afrique (esclaves pour les plantations de sucre pendant la colonisation) par les Britanniques, et d’Asie (principalement des Indiens et des Javanais, en tant que serviteurs) par les Néerlandais. Les quelques Amérindiens de la côte se sont repliés depuis longtemps dans la forêt tropicale, qui couvre plus de 90% du territoire. Les Chinois s’y sont installés progressivement pour prendre une part majeure du commerce, comme dans presque tous les pays que nous avons visités.

Au moment de l’indépendance, en 1975, de nombreux Néerlandais ont quitté le pays, laissant derrière eux des bâtiments coloniaux et leur organisation. Les activités dans le pays semblent se répartir en fonction de leur origine : nous mangeons beaucoup de nourriture javanaise et indienne, achetons mon nouveau téléphone à un Indien, des réserves alimentaires et des bouteilles de gaz dans un magasin chinois et achetons nos fruits et légumes sur les stands tenus par des Créoles. Et lorsque nous retournons au restaurant River Breeze, nous ne pouvons échapper aux délicieuses « bitterballs » néerlandaises. Nous adorons ces mélanges !

Le charme du néerlandais avec un accent

Le néerlandais est la langue officielle, mais la plupart des gens parlent leur propre langue ou un créole anglophone en plus du néerlandais. Une situation typique : notre chauffeur de taxi Harry, 82 ans, indien, parle couramment l’hindi (mais ne sait pas l’écrire) et n’est jamais allé en Inde. Il parle également le néerlandais et l’anglais avec un fort accent indien. Très charmant !

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Problèmes de papiers !

Le soir avant de partir, bien qu’ayant fait notre check-out selon les procédures, nous nous rendons compte qu’il y a un problème avec nos papiers. En fait, lors de notre entrée dans le pays, il y a 10 jours, l’agent a accidentellement conservé notre copie du document dont nous avons besoin lors de l’atterrissage dans un autre pays. Nous n’avons pas le choix, nous devons attendre que le bureau de l’immigration soit à nouveau ouvert lundi…

Nous profitons donc de ce contretemps pour un dernier repas chez Rita, du Bami et du Nasi (-goreng) javanais, accompagné de « ginger beer », de nos derniers bitterballs au club et, après avoir enfin réglé les papiers, nous descendons la rivière 3 jours plus tard que prévu sous une pluie battante !

Plage des tortues

Nous jetons à nouveau l’ancre devant la langue de sable qui sépare la rivière de la mer, à l’embouchure. Cette langue de sable est connue pour la nidification des tortues luth et tortues vertes. Sur le rivage nous trouvons ce que nous voulons : de nombreuses traces de tortues qui remontent la plage pour nicher. Mais pas seulement, nous trouvons des bébés qui se débattent pour sortir et joindre la mer. En revenant la nuit avec des lampes de poche rouges, nous voyons plusieurs tortues en train de pondre. Encore une fois, c’est magique !

Prochaine étape : les eaux claires des Caraïbes à 510 milles nautiques (environ 4 jours de navigation). Notre position actuelle vous trouverez par ce lien!
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